TAPIS (titre provisoire)
Performance, Spectacle • création 2024-2025
{FR}
Conception — Pauline Brun
Performeureuses — Adaline Anobile, Pauline Brun, Jean-Baptiste Veyret-Logerias + Marcos Simoes
Regard extérieur — Marcos Simoes
Création sonore — Diane Blondeau
Création lumière — (en cours)
Chargée de production — Lucille Belland
Production — No Small Mess
Coproductions — CDCN Chorège / Falaise, C-TAKT (be), l'Abbaye de Maubuisson I site d’art contemporain du Conseil départemental du Val d’Oise
Accueil studio — Ménagerie de Verre et Kunstencentrum Buda
Lauréate de la Villa Kujoyama avec le soutien de l’Institut français, de la Fondation Bettencourt Schueller et de l'Institut français du Japon
PRÉSENTATION TAPIS (titre provisoire)
Pour parler de mon travail, un ami a utilisé le verbe "délirer" qui vient de la lire, un outil pour tracer des sillons dans la terre. "Dé-lirer" c'est alors sortir des sillons et faire un pas de côté.
La création TAPIS s’inscrit dans une recherche plus large menée à la Villa Kujoyama autour du Chindogu - concept japonais né dans les années 1980 pour nommer une famille d’outils utiles mais inutilisables car inefficaces pour x raisons. Faits de bricolages, d’assemblages, de bidouilles, ce sont des tentatives de réponses à des problèmes quotidiens. Pour être Chindogu, l’objet doit répondre à plusieurs consignes parmi lesquelles ne pas être vendu ou encore ne pas être produit en série. Ce concept agit pour moi comme un prisme pour regarder les façons de faire, les codes et conventions, et les performativités à l'oeuvre dans les rituels quotidiens et les pratiques traditionnelles japonaises. En m’emparant du Chindogu, je cherche à résoudre des situations performatives de façon inefficace. Parfois, j’ai besoin d’inventer mes propres Chindogu pour répondre à un contexte. Par exemple ma casquette.
Ma recherche se déploie sous différentes formes : une série de performances, un spectacle, une édition de dessins, une série de vidéos et une série de photos.
TAPIS est un trio chorégraphique et plastique pour aller explorer les inéfficacités rencontrés dans nos relations aux autres, aux choses et aux contextes. Le spectacle est une augmentation, un album complet en trio de la série de performances soit un assemblage de fragments alternants figures isolées et tentatives en groupe. Tous les morceaux traitent et dissèquent les jeux de la représentation à la façon "Chindogu". C'est à dire questionner les conventions par la mise en place d'un processus dévié. Les déviations ouvrent sur d'autres logiques qui façonnent le groupe. Ensemble et séparé.e.s, iels s’y collent : à l’espace dans lequel iels se trouvent, aux choses croisées, aux autres en tirant de l’échec des mondes délirés.
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{ENG}
concept - Pauline Brun
Performers - Adaline Anobile, Pauline Brun, Jean-Baptiste Veyret-Logerias + Marcos Simoes
Outside eyes - Marcos Simoes
Sound designer - Diane Blondeau
Light designer - (in progress)
Production manager - Lucille Belland
Production - No Small Mess
Coproductions - CDCN Chorège / Falaise, C-TAKT (be), Abbaye de Maubuisson I site d’art contemporain du Conseil départemental du Val d’Oise
Support - Ménagerie de Verre et Kunstencentrum Buda
Laureate of Villa Kujoyama with the support of Institut français, Fondation Bettencourt Schueller and Institut français du Japon
PRESENTATION TAPIS (CARPET, working title)
To talk about my work, a friend of mine used the verb "délirer", which comes from the "lira", a tool used to make furrows in the earth. To "dé-lirer" is to step out of the furrows on the side.
The creation TAPIS is part of a research project at Villa Kujoyama (French institute,Japan) around Chindogu - a Japanese concept born in the 1980s to describe a family of tools that are useful but unusable because they are ineffective for x reasons. Made by tinkering, assembling and fiddling, they are attempts to find answers to everyday problems. To be Chindogu, the object has respond at some conditions including not being sold or mass-produced. For me, this concept acts as a prism to examine the ways of doing things, the codes and conventions, and the performativity at work in everyday rituals and traditional Japanese practices. By using Chindogu, I try to resolve performative situations in an inefficient way. Sometimes I need to invent my own Chindogu to respond to a context. My cap, for example.
My research takes different forms: a series of performances, a show, an edition of drawings, a series of videos and a series of photos.
TAPIS is a choreographic and visual trio exploring the inefficiencies we encounter in our relationships with others, things and contexts. The show is an augmentation, a complete trio album of the performance series, an assembly of fragments alternating isolated figures and group attempts. All the pieces deal with and dissect the games of representation in the "Chindogu" method. In other words, questioning conventions by setting up a deviated process. The deviations open up other logics that shape the group. Together and apart, they cling to the space in which they find themselves, to the things they come across, to others, drawing delirious worlds out of failure.